Traduire un texte du français vers l’anglais est un exercice assez complexe. Il est en effet difficile de retranscrire un texte de la langue de Molière vers la langue de Shakespeare en préservant fidèlement le sens des mots originaux.
Le piège est souvent de faire du « mot à mot ».
Le point sur les principales difficultés de la traduction « français-anglais ».
Respecter le sens du texte
La principale difficulté dans la traduction d’une langue vers l’autre est de préserver le sens du texte. On a souvent tendance à faire du « mot à mot ». Pourtant, un mot peut avoir plusieurs sens et se traduire de plusieurs façons.
Il faut donc tenir compte du contexte pour choisir le terme approprié, et choisir le bon mot exige d’avoir un lexique bien étoffé, tant en anglais qu’en français
L’idéal serait de pouvoir penser en anglais comme on penserait en français, ce qui exige de posséder une riche culture dans les deux langues.
En entreprise au Canada, la traduction « français-anglais » revêt une importance capitale. Pour s’en convaincre, il suffit de penser qu’une fausse interprétation peut casser ou annuler un contrat de vente.
C’est pourquoi il est conseillé de faire appel à des traducteurs spécialisés et expérimentés. En affaires, la précision ne se négocie pas.
Et ce n’est pas tout : des traducteurs chevronnés non seulement respecteront l’esprit et la lettre du texte de départ, mais encore, par leurs textes soignés, ils préserveront l’image de marque que projette votre entreprise face à ses clients actuels et potentiels sur un marché où la concurrence ne fait jamais de cadeau.
Attention aux locutions et expressions figurées
Il existe certaines expressions dont la traduction n’a absolument rien à voir avec l’original lorsqu’on passe du français vers l’anglais et inversement.
Par exemple, dans la langue de Molière, on dit : « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». En anglais, cela se traduit par : « Don’t count your chickens before they’re hatched ». On le voit, il est extrêmement utile de posséder une excellente culture générale dans les paires de langues que l’on traduit.
Voici d’autres exemples d’expressions où une traduction mot-à-mot ne rendrait pas justice à la culture et aux subtilités de la langue :
- Mi-figue, mi-raisin – Half in jest, half in earnest
- Des yeux de lynx – Eagle eyes
- Vider son sac – To get it off one’s chest
- La goutte qui fait déborder le vase – The straw that broke the camel’s back
Si vous avez envie de rigoler un peu, voyez ce que donne Google Translate pour ces expressions :
Vers le français
- Half in jest, half in earnest – En plaisantant à moitié, moitié sérieux
- Eagle eyes – Des yeux d’aigles
- To get it off one’s chest – De l’enlever sa poitrine
- The straw that broke the camel’s back – La goutte qui fait déborder le vase (sic)
Vers l’anglais
- Mi-figue, mi-raisin – Half fig, half grape
- Des yeux de lynx – Lynx eyes
- Vider son sac – Empty the bag
- La goutte qui fait déborder le vase – The straw that broke the camel
Produire une traduction « globale »
En définitive, la traduction doit se penser et s’effectuer de façon « globale ».
Avant de se lancer, le traducteur doit lire le texte pour en bien saisir l’esprit, la lettre, le contexte.
- Qui écrit ?
- À qui s’adresse le texte ?
- Quelle est l’intention de l’auteur ?
Dans le cas où l’on n’a vraiment pas compris un passage, il ne faut surtout pas céder à la tentation d’essayer d’en deviner le sens.
Il faut plutôt interroger l’auteur, ou à tout le moins indiquer que l’on propose une traduction qui devra être validée par une personne compétente. Autrement, l’on risquerait de tronquer ou de fausser le sens du texte de départ et l’on pourrait induire le lecteur en erreur.